lundi 2 juin 2014

Aux Glières, l’héritage des résistants est une arme moderne

Le 8e rassemblement des Citoyens résistants d’hier et d’aujourd’hui a eu lieu ce week-end sur le plateau des Glières, en Haute-Savoie. Contre la montée de l’extrême droite, c’est à des "jours heureux" 2.0 qu’ont travaillé les très nombreux participants.

C’était il y a 70 ans. En mars 1944, le Conseil national de la Résistance (CNR) adoptait son programme politique. Onze jours plus tard, les maquisards affrontaient pour la première fois les forces nazies et vichystes sur le plateau des Glières (Haute-Savoie). Un site magnifique qui, non content d’évoquer la Résistance, l’incarne chaque année depuis 2007 avec le rassemblement des Citoyens résistants d’hier et d’aujourd’hui (Crha). Ce dimanche 1er juin, ils sont plus de 2 000 à écouter ceux qui luttent pour un monde plus juste. Entre montagnes et forêts, sous un ciel radieux, sept personnalités prennent la parole. « Cette année plus encore, ce rassemblement est plus que nécessaire : il est indispensable. On constate dans notre belle France une montée du racisme, de l’antisémitisme et de la xénophobie. De tout ce qui a fait la lie du nazisme », regrette Julien Lauprêtre. Ancien résistant communiste, il raconte comment Missak Manouchian lui a lancé, avant d’être fusillé : « Dehors, il faudra continuer à te battre. La société est trop injuste ! » Il n’a eu cesse de le faire depuis, au sein du Secours populaire dont il est président.
Dans les esprits, bien sûr, la victoire du FN aux européennes. « C’est très grave ce qui s’est passé. Les gens savaient que le FN allait gagner et ils ne sont pas allés voter », s’alarme Vincent Bordenave, de l’Unef.

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