mardi 24 juin 2014

Un plan d'économies qui pourrait entrainer 250 000 suppressions d'emplois d'ici 2017 !

Par Andrée OGER, Conseillère générale communiste
Le plan d'économies de 50 milliards d'euros proposé par le gouvernement dans le cadre du projet de loi de finances rectificative "pourrait entraîner la suppression de 250.000 emplois à l'horizon 2017", selon la rapporteure générale du Budget citée lundi par Les Echos.
Pour une fois, c'est une personne proche du sérail gouvernemental qui lâche l'info !
Ce plan d'économies "aurait un impact négatif sur la croissance de 0,7 % par an en moyenne entre 2015 et 2017, et pourrait entraîner la suppression de 250.000 emplois à l'horizon 2017", écrit la députée Valérie Rabault dans un rapport cité par le quotidien économique.
Voilà qui a le mérite d'être clair et de confirmer ce que les communistes n'ont de cesse de dire : réduire les investissements publics, c'est réduire d'autant l'argent investit dans l'économie réelle, car 50 milliards d'argent public en moins, c'est autant de moins pour les infrastructures collectives, les routes, les stades, les musées, les salles des fêtes, les associations et clubs sportifs, les aides diverses données aux familles,...
Pour ce qui est des 250 000 emplois de moins, il s'agit des emplois induits par les réductions d'investissement, autant dans le secteur de la construction que dans l'artisanat et les services aux collectivités. Il faut y ajouter les emplois non remplacés dans la fonction publique.
Au delà du fantasme sur le nombre de fonctionnaires qui serait "trop important", fantasme entretenu par les milieux économiques et la droite pour justifier les privatisations, des emplois de fonctionnaires en moins, ce sont des emplois en moins pour les jeunes en recherche d'emplois et des services qui ne sont plus correctement assurés au public !
Pour en revenir à la rapporteure générale du Budget, après son annonce terrible sur l'impact des coupes économiques gouvernementales, elle tempère par la suite ces prévisions en estimant qu'"une partie de cet impact sera neutralisée par l'adoption concomitante de mesures fortes en faveur de la réduction des charges des entreprises et du pouvoir d'achat des ménages dans le cadre du pacte de responsabilité et de solidarité".
Selon elle, et en contradiction avec ses premiers propos, le gain de croissance escompté serait de 0,6 point avec 190.000 créations d'emplois d'ici 2017.

On sait que ce Pacte de responsabilité, dénoncé par les syndicats, le PCF et de nombreux socialistes, est un voeu pieu qui n'engage absolument pas les patrons. Des cadeaux sans garantie aucune ! Autant dire qu'une nouvelle réduction des charges des entreprises aurait l'effet habituel, celui d'augmenter la part des profits sans diminuer le chômage.

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