jeudi 18 septembre 2014

Le référendum en Écosse : une révolte contre le règne conjoint de la finance et de l’impérialisme

Par Hilary wainwright, Red Pepper
Le 18 septembre prochain, les Écossais se prononceront pour ou contre leur indépendance du Royaume-Uni. Selon les derniers sondages, l’hypothèse d’une victoire du Oui, impensable il y a quelques mois, n’est désormais plus improbable. Loin des clichés nationalistes, la campagne pour l’indépendance écossaise est aussi portée par une vaste mouvement populaire et démocratique, qui s’est attiré le soutien d’une bonne partie de la gauche et des écologistes, y compris en Angleterre même. Explications de Hilary Wainwright, du magazine progressiste Red Pepper.
Pourquoi Basta ! publie-t-il ce texte ? En France, l’indépendance écossaise n’est souvent abordée que sous l’angle « folkorique », comme une manifestation de nationalisme classique, ou en relayant les messages négatifs des élites britanniques sur les conséquences économiques d’une scission. Mais, derrière le Scottish National Party et son leader Alex Salmond, cibles de toutes les critiques, la cause de l’indépendance écossaise est aussi – et surtout – portée par un vaste mouvement démocratique dans la société écossaise. Ce mouvement populaire suscite l’enthousiasme d’une bonne partie de la gauche et des écologistes non seulement en Écosse, mais aussi en Angleterre même.
Une autre partie de la gauche anglaise a pris position contre l’indépendance, notamment par rejet du nationalisme. Les travaillistes britanniques sont aussi le parti qui a le plus à perdre à court terme d’une indépendance écossaise. L’Écosse vote traditionnellement à gauche. La perte de ces suffrages risque de compromettre les chances du parti de revenir au pouvoir à Londres lors des élections générales de 2015. Des figures aussi diverses que le journaliste George Monbiot [1] ou l’écrivain d’origine pakistanaise Tariq Ali se sont prononcés pour l’indépendance.

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