jeudi 2 octobre 2014

PLFSS : prenons l’argent ailleurs que dans les poches des familles

Le président de la République vient de déclarer : « Il n'y a pas de plan d'économie qui soit indolore ». Oui, c'est douloureux pour les classes moyennes et populaires, les femmes, les familles monoparentales, les jeunes couples, à qui le gouvernement impose un plan d'austérité de 21 milliards d'euros sur la protection sociale.
Ce choix met en péril la protection sociale à la française, la relance économique, la vitalité et la jeunesse du pays. Le gouvernement suivra-t-il le modèle allemand jusqu'à la chute démographique ?
Réduire le congé parental, avec un tel niveau d'inégalités salariales, revient à faire perdre leurs droits aux femmes, sans que cela ne bénéficie au partage des tâches éducatives.
Faire passer la prime de naissance de 923 à 300 euros pour le deuxième enfant, c’est porter un nouveau coup au pouvoir d’achat et influer négativement sur le taux de natalité français. Cette économie, à court terme, de 250 millions d’euros, est une entrave au redressement économique du pays.
Les communistes et leurs parlementaires, en lien avec les associations et mouvements mutualistes, prendront toutes les initiatives pour s’opposer à ces orientations et modifier en profondeur le PLFSS.
Prenons l’argent ailleurs que dans les poches des familles ! Des dizaines de milliards d’euros circulent hors de l’économie réelle, hors des comptes publics, hors des salaires et du pouvoir d’achat. Il est possible de mettre à contribution les énormes revenus financiers à hauteur des salaires, cela dégagerait plus de 70 milliards d’euros.
Depuis 20 ans, le cumul des exonérations de cotisations sociales patronales s’élève à 300 milliards d’euros. Le Pacte de responsabilité prévoit 30 milliards d’exonérations sur la seule branche famille. Il faut cesser de priver la sécurité sociale de ces contributions des entreprises.
La fraude aux cotisations des entreprises représente entre 20,1 et 24,9 milliards d’euros selon la Cour des Comptes, elle dépasse le montant du trou de la Sécurité sociale. Pourquoi alors ne pas annoncer le renforcement de la lutte contre la fraude patronale en donnant les moyens humains et financiers aux organismes qui en sont chargés ?
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF
Paris le 1er octobre 2014

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