mercredi 14 octobre 2015

De la truelle à la scène : vivre pour des idées

par  Charles Hoareau
Son nom ne dira peut-être rien à de jeunes lecteurs mais il en est autre chose pour nombre de militants plus anciens. Celui qui chantait « mourir pour des idées ce n’est qu’un accident » en conclusion de sa chanson « VIVRE POUR DES IDEES » sur la lutte sous Franco était un chanteur à part. A part du show-business bien sûr et à part par l’itinéraire de sa vie. Comme il le disait l’une des rares fois où il s’exprimait à la télévision, ses parents avaient fait toute la guerre d’Espagne et n’en étaient partis contraints et forcés qu’une fois vaincus.

Arrivé en France à 7 ans, il apprit à lire et à écrire et plus tard le métier de maçon qu’il exerça. Il raconte que c’est sa sœur qui le poussa à chanter sur scène les textes qu’il écrivait tout seul chez lui sur des cahiers d’écoliers. Si « Pour une amourette » l’a fait connaître cela ne peut occulter les autres titres hérités de son histoire comme il le dira lui-même « on ne peut pas oublier que vos parents ont pris devant vous le fusil pour vous défendre. » Cette fidélité à l’engagement familial, à la lutte contre les injustices, au fait d’avoir « fait parfois des concessions, mais jamais de compromis » marquera toute sa vie ses rapports au métier et aux médias.

Invité d’une émission de Philippe Bouvard, la coqueluche du Figaro, qui avait trouvé judicieux de faire une émission de variétés dans le restaurant de luxe « Chez Maxim’s » il ne se démonta pas. (extrait)
Bouvard « Lény Escudéro vous chez Maxim’s c’est une surprise ?
- Mais ce n’est pas la 1ère fois que je viens !
- Ah oui ?
- Oui j’étais encore maçon et, à la pause midi, pendant qu’un de mes collègues occupait le singe qui est devant l’entrée, je suis rentré en bleu de travail pour demander si on pouvait me chauffer ma gamelle et je peux vous dire qu’ici on ne fait pas chauffer les gamelles ! » Rires gênés.
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