samedi 18 juin 2016

Les barquettes d’Ecopla passent en Italie

Coup dur pour les salariés de l'entreprise Ecopla de Saint-Vincent-de-Mercuze, en Isère. Jeudi, le tribunal de commerce de Grenoble a retoqué leur projet de reprise sous forme de Scop et leur a préféré un repreneur italien.
C'est la stupeur et la colère pour les ex-salariés d'Ecopla de Saint-Vincent-de-Mercuze, en Isère. Depuis la fermeture de leur entreprise, ils avaient planché sur un projet de Scop pour reprendre leur outil de travail en main. Ils pensaient que leur dossier était solide, mais, ce jeudi, le tribunal de commerce de Grenoble a choisi un autre repreneur, un groupe italien. "On ne comprend pas" explique Karine Salaün, ex-assistante commerciale d'Ecopla et membre du collectif. "Nous, nous gardons 20 emplois et on espère embaucher 50 personnes en trois ans. Les Italiens achètent nos machines et ramènent tout chez eux !"
Ecopla fabrique des barquettes en aluminium pour le secteur alimentaire. Elle a acquis, au fil des ans, un savoir-faire unique en France. Son carnet de commandes était plein avant que le patron ne fasse couler sa société et ne licencie le personnel.

Les salariés vont faire appel de cette décision

Les employés avaient donc décidé de se retrousser les manches. Ils ont planché sur un projet de Scop. Un tour de table de 2,3 millions d'euros avait été monté. "Les élus sont avec nous, les banques aussi" souligne un membre du collectif. _"Notre avocat va faire appel de la décision du tribunal de commerce."  _Ce vendredi midi, les ex-salariés d'Ecopla ont organisé une manifestation devant leur ancienne usine. "On dirait que le tribunal de commerce veut alimenter Pole Emploi" lâche un ex-employé, plein d'amertume. "Car si Ecopla disparaît de la vallée du Grésivaudan, d'autres entreprises vont en pâtir."

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