lundi 5 septembre 2016

A la Fête de l'Huma...Le philosophe et le syndicaliste

Régis Debray et Philippe Martinez seront ensemble sur la même scène, pour un dialogue impromptu. Un événement !

Pour un événement, ce sera un événement ! Régis Debray et Philippe Martinez ensemble, sur la même scène, pour un dialogue impromptu. Impromptu, mais pas sans avoir été mûrement délibéré. Le philosophe, qui n’aime guère se couler dans le courant de « l’actualité », pour être « dans le coup », a confié, au mois de juin, à Nicolas Dutent, de l’Humanité, qu’il s’était arrêté, au fil du conflit social du printemps, sur le comportement de la CGT et de son premier responsable.
Les Amis de l’Huma ont programmé cette rencontre exceptionnelle en ouverture de leur programme à la Fête de l’Humanité 2016 parce que l’on ne pouvait guère mieux marquer leurs vingt ans d’existence. Dans leurs fondamentaux, il y a cette volonté de faire se croiser le mouvement ouvrier et le monde intellectuel, et c’est à ce titre qu’ils n’ont cessé de multiplier les initiatives de cette veine, sous les présidences de Michel ­Vovelle, puis d’Edmonde Charles-Roux, disparue en janvier de cette année, et enfin d’Ernest Pignon-Ernest, à la croisée de ces deux piliers de la société. Les événements de cette terrible année plaident, tous, en faveur de cette ambition.
Face au surplace du conservatisme, du privilège, du pouvoir arbitraire, niant le besoin d’une République vraie, « au-dedans » comme « au-dehors », dans l’entreprise et dans la cité, tout exige la réflexion, la mobilisation, des forces, comme on dit, du travail et de la création.
Le reste du programme est à l’avenant : l’affaire Jules Durand, repensée aujourd’hui avec la criminalisation de l’action syndicale, la prétendue disparition des ouvriers, la nouvelle enquête des Pinçon-Charlot sur la valse des fortunes, l’œil ouvert sur cette drôle d’élection américaine, en novembre, l’interrogation sur ce mot d’« œuvrier », énigmatique de Bernard Lubat et Roland Gori, et même ce détour par la vache et le chanteur de Toulouse du poète pamphlétaire Christian Laborde.
Tout se veut « cuisiné » sur place, duos à l’appui, paroles et musique, jusqu’au Front populaire des Grandes Bouches, pour la Fête. Car c’est surtout de l’Humanité et de son sort, donc de ce qui nous tient à cœur, dont il s’agira, dimanche matin, avec le directeur du journal, Patrick Le Hyaric, et tous les Amis.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire