dimanche 23 octobre 2016

Retenu à Paris, je ne peux me rendre au rassemblement en soutien aux 8 de Goodyear. J’apporte mon soutien, celui de tous les communistes français, aux salariés qui comparaissent en appel aujourd’hui, après leur condamnation inique en première instance, à 24 mois de prison dont 9 mois fermes.
Quel est leur « crime » ? : de s’être opposés à la fermeture du site et à 1 200 suppressions d’emplois ; d’avoir défendu leur outil de travail, l’emploi, toute une région déjà si fortement marquée dans sa chair par les suppressions d’emplois et le chômage. Dans cette lutte, ô combien juste et salutaire pour l’industrie française et pour tout le pays, ils ont commis un sacrilège : retenir 30 heures, sans violence, deux dirigeants de l’entreprise à l’origine de ce désastre économique et social, profitable aux seuls actionnaires du groupe !
Mais ce jugement en appel est primordial pour corriger une décision impensable. Il est primordial pour que les valeurs de la République, de la démocratie, soient respectées. Ce mandat présidentiel qui s’achève a été marqué par une criminalisation inédite du droit des salariés, des syndicalistes, qui se battent pour l ’emploi. Les syndicalistes d’Air-France, les manifestants contre la loi El Khomri ont été victimes de la même répression. Et je pense à tous ces syndicalistes, victimes au quotidien des tracasseries, chantages et répressions dans leur entreprise.
La condamnation des Goodyear, par sa lourdeur même, rappelle les pages les plus noires de notre histoire et si elle était confirmée, elle ouvrirait la porte à pire encore.
Pour cette raison, je suis, nous sommes tous aux côtés des Goodyear, car criminaliser l’action syndicale, c’est criminaliser la démocratie. Les parlementaires communistes ont déposé un projet de loi exigeant l’amnistie pour tous les syndicalistes injustement condamnés : c’est une exigence pressante, pour le présent et l’avenir !
Pierre Laurent

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire