vendredi 25 novembre 2016

Airbus : 1000 emplois supprimés, 1000 milliards de commandes

Airbus group va bien : un carnet de commandes de 1000 milliards (presque 50 % du PIB annuel de la France) et 15 ans d’activité assurée, un chiffre d’affaires en hausse de 6 %, un résultat net progressant de 15 % à 2,7 milliards.
Pourtant, la direction du groupe, annonce la suppression de 1000 emplois dans le cadre son plan « Gemini », avec en particulier 400 postes détruits dans le secteur clef de l’innovation technologique.

Ce paradoxe insupportable, montre que le choix de la direction est de sacrifier la pérennité à long terme de l’entreprise au profit de la satisfaction immédiate de l’intérêt financier de ses actionnaires et des stock-options des hauts dirigeants. Ceci est la conséquence logique d’une composition du capital par un actionnariat à plus de 74 % flottant et privé. Or les bons résultats actuels du groupe sont dus à des programmes dont le lancement porte sur une ou plusieurs décennies, ainsi le début des études des premières versions du best-seller d’Airbus l’A320 remonte à 1975.
L’industrie aéronautique va être confrontée dans les années avenirs aux défis de la lutte contre le réchauffement climatique et au pic pétrolier, ce qui devrait impliquer des investissements massifs en termes de salariés, de formations et de recherche & développement.

Le gouvernement français porte une responsabilité accablante dans cette situation, car il a laissé passer en 2013 l’occasion historique que se constitue avec Airbus le premier groupe public européen lorsque la banque publique allemande Kreditanstalt für Wierderaufbau a racheté la moitié des parts de l’actionnaire privé Daimler et alors que parallèlement le groupe Lagardère se désengageait du capital.

Aujourd’hui afin d’assurer l’avenir d’Airbus group, le PCF demande solennellement à État français toujours actionnaire du groupe, d’intervenir pour que le plan « Gemini » de 1000 destructions d’emplois soit retiré. Notre pays comme l’Europe à l’heure des menaces de guerre commerciale de Trump ont plus que jamais besoin d’une ambitieuse politique industrielle.

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