mercredi 26 juillet 2017

Côte d'Ivoire : La condamnation de l'ancien ministre Assoa Adou jette le discrédit sur la justice et le pouvoir ivoiriens

Assoa Adou, homme de paix et figure de la gauche ivoirienne, vient d'être condamné à quatre ans de prison à l'issue d'un procès politique.
Arrêté il y a deux ans et demi, en dehors de toute procédure légale, il a été détenu à Abidjan puis transféré au Camp pénal de Bouaké où il a été notamment victime de mauvais traitements. Du fait de conditions de détention épouvantables, l'état de santé de Assoa Adou, 72 ans, s'est considérablement dégradé.
C'est dans ce contexte et après des tergiversations sans fin qu’a eu lieu son procès pour « complot contre l'autorité de l’Etat ». Au cours des audiences, tous les témoins cités par l'accusation se sont dédits, et tous les chefs d'accusation se sont effondrés les uns après les autres.
La Cour d'Assise l'a finalement condamné sans preuves ni faits établis à 4 ans de prison pour « troubles à l'ordre public ».
Le jugement que vient de rendre n’a pas de fondement juridique en Côte d’Ivoire mais relève d’une décision politique.
Ces méthodes rappellent la sombre période des procès politiques en Côte d’Ivoire.
Le cas d'Assoa Adou est emblématique de centaines de détenus politiques qui croupissent sans jugement en prison.
A la veille de l'ouverture à Abidjan des 8e Jeux de la Francophonie ce vendredi 21 juillet, cette condamnation inique est un mauvais signal, un de plus, envoyé par les dirigeants ivoiriens.
Le Parti communiste français demande au gouvernement français et au président Macron de prendre publiquement position pour la libération des prisonniers politiques en Côte d’Ivoire dont le climat politique, sou sua férule d’Alassane Ouatera, se dégrade à vue d’oeil.

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