jeudi 19 avril 2018

Ambitions européennes : Macron cale à Strasbourg

Le chef de l’état voulait faire de l’hémicycle européen une rampe de lancement de la campagne d’En marche ! pour 2019.
Frédérick Florin/AFP
Un an après son élection, le président français ne fait plus vraiment rêver les eurocrates. Planchant mardi à Strasbourg, il a surtout cherché à lancer la campagne de son mouvement pour les européennes, avec une impasse sur les exigences en matière d’Europe sociale.
 
Strasbourg (Bas-Rhin), envoyé spécial. 
Les notes de l’Hymne à la joie, dans la cour du Louvre comme dans les cœurs à Bruxelles, à Strasbourg, à Luxembourg ou à Francfort, se sont dissipées. Près d’un an après sa victoire au second tour de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron, accueilli comme leur superchampion par les grandes puissances de l’Union européenne, s’est présenté, hier matin, dans une tout autre ambiance devant les eurodéputés réunis en plénière, à l’occasion 
d’un discours sur le « futur de l’Europe ». Suivis poliment par des élus de la grosse coalition (conservateurs et sociauxdémocrates), les libéraux fédéralistes (Alde) ont bien tenté de faire la claque, alors que le président français multipliait les œillades à leur chef de groupe, le Belge Guy Verhofstadt. Mais, sur la forme comme sur le fond, Macron manœuvre en retraite à l’échelle européenne, après avoir devancé, en France, toutes les attentes néolibérales en multipliant les contre-réformes dictées dans le cadre du mécanisme du « semestre européen »…

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